Un livre sur les mathématiques, les démonstrations, les preuves, le raisonnement, la vie…
J’aime beaucoup la construction du livre, entrecroisant un fil historique et conceptuel avec une autre histoire, plus poétique, boudico-taoiste.
Les thématiques abordées sont vertigineuses et passionnantes.
Facilement accessible, même si je n’ai parfois pas suivi complètement toutes les démonstrations, mais c’est un problème que je traine depuis le collège où j’étais un cancre fumiste : je comprends les premières étapes de la démonstration avec plaisir et pouf à un moment apparaît une articulation qui me semble surgir de nulle part, que je n’arrive pas à comprendre qui me bloque et me frustre. Et parfois l’effort intellectuel pour comprendre une démonstration est seulement trop intense pour ma façon habituelle de lire : quand on à l’habitude d’ingurgiter à grosses bouchées, c’est compliqué de s’arrêter, prendre son temps, mâcher et re-mâcher.
Un autre élément qui fait le mérite du livre est celui de démystifier (en partie) l’esprit mathématique, de remettre au-devant le travail en coulisse, caché, les erreurs, les fausses pistes… C’est aussi faire ré-apparaitre l’investissement nécessaire et le goût et le plaisir de l’effort tenace. C’est comme en musique, je reconnais l’existence d’un génie spécifique supérieur, mais aussi la possibilité de tout un chacun d’avoir un niveau correct avec de la méthode et du travail. Mais c’est parfois un peu ce qui me manque.
Et j’aime bien le côté anar de Yan Pradeau et en plus il a une trop bonne tête : un croisement entre Guillaume Lecointre et le Professeur Choron (mince). Cerise sur le gâteau, il est musicien et ses chansons sont fandardes.
Vous l’aurez compris, j’aime beaucoup et le livre et son auteur ! Et je vais courir acheter son précédent.